Interview | Le LAB’, un espace dédié aux projets des jeunes de Pantin

Le LAB’, structure de la ville de Pantin était au village associatif du Midi-Minuit du Noise Festival samedi 7 avril. David, animateur multimédia depuis trois ans au LAB’ nous présente cette structure qui accueille des jeunes pantinois et leurs projets. 

Quelles sont les activités du LAB’ ?

C’est avant tout un lieu d’accueil spontané où les 17-25 ans de Pantin peuvent venir. Ici ils trouvent différents espaces et accompagnements pour leurs projets. Il y a aussi une mise à dispositions d’espaces pour les associations locales.

Quelles formes prennent ces accompagnements de projets ?

Ils peuvent avoir plusieurs visages, allant du prêt gratuit de locaux au soutien humain et technique dans certaines disciplines, en fonction des compétences. C’est plus rare mais certains projets sont aussi soutenus financièrement. Ces derniers sont soumis à une commission devant un jury et validés en fonction de leur pertinence et de leur volet innovant. Il faut qu’il y ait aussi une plus-value pour les autres jeunes, sous forme de rendu.

Exposition dans les locaux du LAB’

Par exemple, quel type de projet avez-vous soutenu récemment ?

Deux jeunes filles sont parties faire un tour de l’Europe de l’Est et ont pu témoigner de leur aventure par une expo photo. Mais généralement nous définissons une thématique annuelle sur laquelle vont se greffer les jeunes. Cette année il s’agit de l’esclavage, au sens large, pas seulement le commerce triangulaire. L’année dernière nous abordions les migrants. Nous sommes allés à Calais puis en Grèce pour aider les associations avec une dizaine de jeunes. Ils ont ainsi réalisé un documentaire de 30 minutes sur cette expérience, Traces, qui a été diffusé au ciné 104 et dans des festivals (ndlr : et par Noise !).

Pendant le tournage du documentaire

Comment le contact est établi avec les jeunes ?

Déjà nous avons pignon sur rue. Nous avons un encart sur le site de la ville. Nos actions se concentrent surtout autour des lycées à travers des interventions ou des animations là-bas. Nous faisons en sorte d’expliquer simplement quelle est notre action et en quoi elle peut concerner tous les jeunes pantinois. Il y a bien sûr un lien assez fort avec le tissu associatif local.

Comment cela a-t-il pu être mis en place ?

Pour ne pas partir d’une feuille blanche le LAB’ s’est inspiré de ce qui pouvait se faire à Trappes ou Aulnay-Sous-Bois. Avant l’ouverture, il y a 4 ans, nous avions mené une réflexion avec les jeunes. De ces échanges plusieurs résultats sont ressortis. Dans les faits, différents espaces ont été crées petit a petit : un studio d’enregistrement, un studio photo, des salles de réunion. Même l’aménagement du lieu a été pensé ensemble. Nous avons désormais un espace chill en libre accès, une salle où cohabitent jeux de société et jeux vidéos… Les horaires d’ouverture aussi essayent de répondre à l’emploi du temps des jeunes. On vise presque l’autonomie, c’est à dire qu’ils puissent s’autogérer pour mener des projets que le LAB’ aidera à développer. Notre devoir est d’être attentifs et à l’écoute des réflexions qui peuvent émaner des jeunes pour faire évoluer la structure dans ce sens.

Cours de danse dans l’une des salles disponibles au LAB’

Quels sont les prochains grands rendez-vous ?

La fête de la ville mais aussi des stages babysitting qui font partis des événements de notre programmation annuelle. Enfin chaque année nous proposons des formations au BAFA à destination d’une vingtaine de jeunes.


Propos recueillis par Quentin Le Palud