L’interview « Paye ta Ville » avec Boston Bun

Boston Bun, DJ et producteur de l’écurie Ed Banger, a lancé cet été son propre label, Circa ‘99 sur lequel il a sorti son dernier morceau Missing You. Le clip, qu’il a co-réalisé avec Bloomfield Productions, retrace une virée en BMX d’une bande d’ados à Philadelphie.

C’est quoi ta ville ? Paris.

T’y habites depuis combien de temps ? Ça doit bien faire 6-7 ans maintenant.

Ton premier souvenir marquant dans la ville où tu habites ? Le printemps ! La première fois que je suis venu à Paris c’était au printemps. C’est une période que j’adore ici et chaque année ça me fait un petit effet.

Est-ce que tu trouves que cette ville a changé ? Oui bien sûr. D’autant plus que les trois dernières années ont été très spéciales pour nous. On a tous un peu changé j’ai l’impression.

Où est-ce que tu vas pour te poser ? Je suis assez casanier, donc je dirais chez moi dans le 19ème. Ou alors aux Buttes Chaumont. Mais je suis rarement tout seul (rires).

La ville où tu aimerais habiter ? Je ne sais pas ! C’est une question que je me pose souvent. Je crois que je pourrais vivre presque partout en fait. Mais sûrement pas en France. Je me rends compte que je me sens mieux dans un pays qui n’est pas le mien. C’est beaucoup plus reposant.

Les bruits de la ville qui t’ont influencé dans tes productions ? Je sais pas si ça m’a déjà inspiré, je crois pas en avoir utilisé personnellement, mais un son de sirène dans un track a toujours eu un bon effet sur moi.

Ta ville idéale ? Un mélange de Séoul et Mexico.

Ta ville cauchemar ? Un mélange de Guangzhou et Douai.

Ce qui t’apaise en ville ? Le fait qu’il y ait toujours un peu de bruit. Une voiture qui klaxonne au loin, un avion qui passe. Le silence peut me faire flipper.

Ce qui t’énerve en ville ? C’est souvent le comportement des gens. Quand tu vis dans une grande ville, tu dois être ok avec le fait de vivre avec quelques millions d’autres humains. Impossible de ne penser qu’à soi… Et les gens pensent un peu trop souvent à eux, moi compris !

Ville de jour ou ville de nuit ? Ville de jour !

La petite habitude que tu as quand tu es dans ta ville ? Je marche à fond ! À Paris j’essaye de tout faire à pied.

Et dans une ville étrangère ? Malheureusement je reste souvent très peu de temps dans des villes étrangères, et mes déplacements se limitent à aller de l’aéroport à l’hôtel, de l’hôtel au club, à retourner à l’hôtel, et puis de l’hôtel à l’aéroport. Mais dès que je peux, j’essaye de traîner avec des locaux. Je connais toujours au moins une ou deux personnes pour me sortir.

La ville où prendre ta retraite ? Formentera ou Ibiza. J’aime trop l’Europe pour partir trop loin.

La ville ou le quartier où marcher la nuit ? Tokyo est l’endroit le plus fascinant la nuit je crois. J’ai des souvenirs de jet lag où je marche jusqu’à être totalement perdu, et épuisé et je prends un taxi pour rentrer.

Une musique sur la ville ? Les Princes des Villes de Michel Berger.

Un film sur la ville ? Je dirais une série, The Deuce, sur la 42ème rue de NYC.

Ta ville rêvée pour jouer un concert ? Séoul est vraiment une ville particulière. Mais je pourrais étendre la réponse à l’Asie en général. C’est toujours une expérience folle.

La ville que tu préfères pour digger des sons ? Londres ! Clairement.

Ta balade urbaine préférée ? La jungle de Rio, qui est géographiquement le centre de la ville.

Si tu devais améliorer quelque chose dans la ville dans laquelle tu vis, ça serait quoi ? Le métro de Paris est vraiment dur. C’est presque gênant quand je suis avec des potes étrangers.  


Propos recueillis par Jeanne Saulnier-Donzel

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