L’interview « Paye ta Ville » avec EFA – Escape From Acapulco

EFA - Escape From Acapulco
Nicolas (guitare), Mathias (clavier/guitare), Kevin (chant/clavier) et Waren (batterie) 

C’est une petite histoire d’amour qui unit Noise et le groupe de pop synthétique EFA – Escape From Acapulco. En effet, Kevin (chant/clavier), Mathias (clavier/guitare), Nicolas (guitare) et Waren (batterie) se sont par deux fois produits lors de nos évènements (5 ans et Festival 2016). La sortie de  leur nouvel EP Alpha Expresso est l’occasion de les retrouver pour évoquer, dans notre PTV hebdomadaire, leur vision de la ville.

Salut les gars, vous habitez où ? Dans le groupe on est entre Paris et Acapulco dans le 94.

Vous y êtes depuis combien de temps ?  Six ans pour l’un et depuis toujours pour l’autre.

Votre premier souvenir marquant dans votre ville ? La victoire des bleus en 98. C’était la fête dans toute la ville !

Est-ce que vous trouvez que cette ville a changé ? Énormément, tout le temps. On délaisse un quartier six mois et quand on y revient il n’est plus tout à fait le même : nouveaux magasins, nouveaux graffs. Pour moi c’est ce qui fait la beauté de Paris, il y a toujours quelque chose de nouveau à voir ou à faire.

Où est-ce que vous allez pour vous poser ? Sur le toit de mon immeuble, avec vue sur paris, ou rue du Faubourg-Saint-Denis pour un bon vieux sandwich kurde.

Une expression de votre ville que vous aimez bien ? « On se nachave » par exemple, ou toutes les expression de rap français en verlan. Faut pas oublier qu’on est du 94 à la base.

C’est quoi pour vous le bruit de la ville ? Le son du RER qui arrive à quai après avoir attendu des heures.

Des bruits de la ville qui vous ont influencés dans vos productions ? Le bruit des glaçons qui tombent dans un verre suivi d’un bon coup de shaker. Ou le bonsoir d’un videur fort sympathique.

La ville où vous aimeriez habiter ? New York, pour l’énergie, le hip-hop et les clubs de jazz.

Comment s’appellerait votre ville imaginaire et à quoi est-ce qu’elle ressemblerait ?  « Nazareth Beach », première sur l’industrie mondiale de la chemise à fleurs (dragons et samouraïs aussi, il faut bien se diversifier).

Votre ville cauchemar ? Une ville sans tabacs, où toutes les femmes portent des UGGS et où les seules radios autorisées sont Fun Radio et NRJ.

Ta ville idéale ? Paris, en mode tropical. La Seine turquoise et à 25°C, quelques palmiers dans les boulevards, des voitures volantes, des vendeurs de grillades et de cocktails, et de la bonne musique à tous les coins de rues.

Ce qui vous apaise en ville ? Le mois d’août, le métro vide et le full feux vert quand tu prends le taxi.

Ce qui vous énerve en ville ? Franchement ce serait beaucoup trop long de faire une réponse complète, mais par exemple : attendre 10 minutes sur le quai de la ligne 13, voir le métro arriver plein, devoir m’insérer entre les passagers, pour finir à tourner les pages de mon livre avec mon nez parce que mon bras droit est coincé par mon voisin de droite.

Ville de jour ou ville de nuit ? Ville de nuit sans hésitation. Tout y est bien plus vrai.

Le lieu urbain où vous voudriez faire une performance ? Au premier étage de la Tour Eiffel avec des danseuses et des lasers dans tous les sens.

La petite habitude que vous avez quand vous êtes dans votre ville ? Enlever mes chaussures au cinéma. Mater le lever de soleil sur Barbès. Fumer des clopes et manger des pasteis de nata sur les quais de Seine (délicieuses pâtisseries portugaises).

Et dans une ville étrangère ? Déguster les spécialités locales en regardant les gens dans la rue, puis partir à la recherche du meilleur disquaire !

Plutôt multitude ou solitude ville ? Multitude, mais à Paris finalement on est toujours un peu seul malgré le monde.

La ville où prendre sa retraite ? Pas de retraite pour les vrais gars !

Une ville ou un quartier où marcher la nuit ? Ça dépend de l’équipe, tu vois.

Une musique sur la ville ? Street life de Randy Crawford, il y a pas mieux.

Un film sur la ville ? Escape From New York de John Carpenter, avec Kurt Russel qui doit sauver le Président dans un New York transformé en prison fédérale. Sinon Dark City d’Alex Proyas. On est plutôt science fiction chez nous comme tu peux le voir.

Votre ville rêvée pour jouer un concert ? Rio, sur un char pendant le Carnaval. Peut être Acapulco mais alors là c’est qu’on aura cassé le game.

Votre endroit dans le monde préféré pour voir un live de musique ? New York. Imagine une seule nuit là bas. J’ai des étoiles dans les yeux rien que d’y penser.

Si vous deviez remplacer la pyramide du Louvre par quelque chose ce serait par quoi ? La même, mais en pyramide Goa’uld de Stargate.

Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose au sujet de la ville ? Si j’aimerais les transports toute la nuit ! Oui, s’il vous plaît ! Réveillons-nous les frères !

 


Propos recueillis par RM
Photo de couverture : EFA 

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